L'histoire en rafale
Le blog histoire d'Hervé Chabaud
Grande Guerre : “1914 une année qui a fait basculer le monde”
Rémy Porte n’est pas simplement un passionné de la Grande Guerre. Il en est l’un des meilleurs connaisseurs de l’histoire militaire et ses travaux solides en font une référence. Aujourd’hui, il ne se prive pas de resituer le conflit dans son contexte pus général et propose de nouvelles pistes de réflexion dans un nouvel ouvrage intitulé “1914, une année qui a fait basculer le monde ” qui paraît chez Armand Colin. En cette année du début de la commémoration de la Première Guerre mondiale l’opportunité lui est donnée de poser des questions et d’y répondre dans un texte dense qui atteste aussi sa parfaite maîtrise du sujet. Qui pouvait encore en douter? Ceux qui jalousent encore ce bosseur inusable?
L’auteur rappelle d’abord que le monde et les sociétés aux portes de la Grande Guerre ne sont : “ni immobiles, ni monolithiques”. Il remarque aussi que la courbe démographique d’alors fait de la France un pays vieillissant alors que l’Allemagne est plus jeune et terre d’immigration. Ce n’est pour lui pas innocent sur l’organisation et les adaptations successives de l’outil militaire. Rémy Porte qui est aussi un enseignant chercheur invite son lecteur à ouvrir un ouvrage d’histoire militaire globale.
“En prenant la menace de guerre puis les opérations militaires elles-mêmes en point nodal, puisqu’il s’agit bien d’étudier la Grande Guerre, nous rechercherons et nous évaluerons l’importance relative de l’ensemble des facteurs pouvant expliquer l’apparemment inexorable marche vers la guerre”.
La plume est alerte, alors on se promène au fil de ces semaines de l’année 1914. Des persistances des rivalités coloniales, au drame mondain qui interpelle la France avec l’assassinat du directeur du “Figaro” par l’épouse du ministre Joseph Caillaux, la difficule campagne électorale du printemps où les revendications sociales sont présentes et où la loi des trois ans donne à discussion, de l’attentat de Sarajevo ( prétexte s’interroge l’auteur) le livre est riche.
L’auteur rappelle d’abord que le monde et les sociétés aux portes de la Grande Guerre ne sont : “ni immobiles, ni monolithiques”. Il remarque aussi que la courbe démographique d’alors fait de la France un pays vieillissant alors que l’Allemagne est plus jeune et terre d’immigration. Ce n’est pour lui pas innocent sur l’organisation et les adaptations successives de l’outil militaire. Rémy Porte qui est aussi un enseignant chercheur invite son lecteur à ouvrir un ouvrage d’histoire militaire globale.
“En prenant la menace de guerre puis les opérations militaires elles-mêmes en point nodal, puisqu’il s’agit bien d’étudier la Grande Guerre, nous rechercherons et nous évaluerons l’importance relative de l’ensemble des facteurs pouvant expliquer l’apparemment inexorable marche vers la guerre”.
La plume est alerte, alors on se promène au fil de ces semaines de l’année 1914. Des persistances des rivalités coloniales, au drame mondain qui interpelle la France avec l’assassinat du directeur du “Figaro” par l’épouse du ministre Joseph Caillaux, la difficule campagne électorale du printemps où les revendications sociales sont présentes et où la loi des trois ans donne à discussion, de l’attentat de Sarajevo ( prétexte s’interroge l’auteur) le livre est riche.
Rémy Porte continue avec la crise de juillet et les dernières hésitations et tentatives menées pour éviter le conflit puis en raison de leurs échecs, ils nous fait entrer dans cette guerre déjà terrible avec les cruelles et meurtrières semaines d’août, la forces des doutes militaires alors que les soldats français sont contraints de reculer tout en enregistrant de lourdes pertes. Il revient sur la bataille de la Marne, une victoire défensive qui n’est pas exploitée. Il montre que l’avenir de la guerre est sombre avec, certes, des situations contrastées.
Cette guerre qu’on annonçait finie avant Noël est acceptée par tous en décembre mais elle pose bien des interrogations sur la manière dont elle va être menée, sur la capacité de l’industrie à se mobiliser pour tenir, sur le risque réel de la guerre totale et de son interminable cortège de malheurs. Le bibliographie est également épaisse et confirme la volonté de l’auteur d’une approche pluridisciplinaire appuyée sur les études les plus sérieuses qui ont été réalisées au fil des progrès de la connaissance historique sur le conflit. A recommander.
Rémy Porte, “1914, une année qui a fait basculer le monde”, Armand Colin, 286 p., 24,90 euros.
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